Holosides
la liaison glycosidique :
Une liaison O-osidique ou O-glycosidique est formée par condensation de l'hydroxyle de la
fonction hémiacétalique porte par le carbone anomérique d'un ose (C1 pour les aldoses, C2 pour les
cétoses), d’un groupement –OH d’une autre molécule.
Il existe (au moins) 20 manières différentes de lier deux aldohexoses A et B en un
disaccharide :
A peut-être lié par son carbone anomérique α ou β à chacune des 4 fonctions alcool de B.
A et B peuvent être liés par leurs carbones anomériques selon 4 combinaisons de configurations
: α-α, α-β, β-β, et β-α.
Nomenclature et convention:
Un diholoside, donc une liaison osidique, est caractérise:
- par la nature des 2 oses qui le constituent et par leur forme cyclique (pyrane ou furane),
- par la configuration anomérique de la liaison osidique, α ou β.
- par les numéros des atomes de C portant les fonctions impliquées dans la liaison. Génériquement, le nom de l’oside sera : (α ou β) X…osyl/osido (1 → n) Y…oside avec n : numéro du C anomérique.
⇒…oside : signifie que la fonction hemiacetalique du dernier ose est engagé dans la liaison
osidique,
⇒…ose : signifie que la fonction hemiacetalique de l’ose est libre (ose engage par une fonction
alcool).
Diholosides
a. Les diholosides réducteurs
a1. Le Maltose
- C’est un produit d’hydrolyse obtenu lors de la digestion des polyosides (amidon et glycogène) par les amylases.
- Il est formé par l’union de 2 molécules de glucose unies en α 1 -4. C’est un oside réducteur.
- Il est hydrolysé en 2 molécules de glucose par une enzyme spécifique, la maltase.
a2. Le Lactose
- Il est présent dans le lait de tous les mammifères.
- C’est un diholoside réducteur constitué d’une molécule de Galactose et d’une molécule de Glucose unies par une liaison β (1 -4) osidique.
- L'intestin de certaines personnes ne sécrète pas la lactase(Enzyme), la substance responsable de la séparation dans l'intestin du lactose en glucose et galactose. Le lactose non digéré se retrouve alors dans leur gros intestin où il est fermenté par des bactéries qui y vivent.
a3. Le cellobiose :
- unité de base de la cellulose, présente une liaison osidique β (1-4).
- son nom systématique est le β-D-glucopyranosido 1-4 D-glucopyranose.
b. Le diholoside non réducteur
Le Saccharose (sucrose)
- C’est un diholoside non réducteur, très répandu dans les végétaux et tout particulièrement dans la canne à sucre et la betterave. C’est le sucre de table et le moins cher.
- Il est formé par l’union de 2 molécules (glucose + fructose) unies en β 1-2. C’est un oside non réducteur.
- Le saccharose est hydrolysable par voie enzymatique avec une α - glucosidase ou une βfructosidase
VI.4.3. Polyosides
La plupart des glucides se présentent à l’état naturel sous forme de plyosides de haut poids
moléculaire.
Le D-glucose en est le constituant majeur.
Les plus représentatifs sont l’amidon dans le règne végétal et le glycogène dans le règne
animal.
a. L’amidon
C’est la réserve glucidique principale du monde végétal, ce qui explique son importance dans
l’alimentation humaine.
Les sources essentielles en sont les graines des cereals (blé, maïs
et riz) et certains tubercules (pommes de terre).
L’amidon est composé de deux substances différentes:
- 15 à 30 % d’amylose.
- 70 à 85 % d’amylopectine (ou iso-amylose)
a.1. L’amylose
C’est un polymère à chaîne linéaire résultant de la condensation d’unités de D-glucose par des
liaisons osidiques α(1-4).
Le nombre de résidus de D-glucose est compris entre 200 et 3000 par
molécules.
L’hydrolyse de l’amylose par une enzyme, l’amylase, donne naissance à des polymères à
courte chaîne, les dextrines, puis à un diholoside, le maltose.
Son action est complétée par une
maltase (ou une hydrolyse acide) qui libère des résidus de D-glucose.
a.2. L’amylopectine
Elles est constituée de chaînes de D-glucose unis par des liaisons α(1-4), ces chaînes étant
elles-mêmes ramifiées par des liaisons α(1-6).
L’hydrolyse de l’amylopectine par les amylases donne donc naissance à du maltose et à de
l’isomaltose. L’hydrolyse acide, ou par une maltase, conduit en définitive à du D-glucose.
b. Glycogène
C’est l’équivalent animal de l’amidon végétal. Le glycogène est la réserve essentielle de
glucose chez les animaux supérieurs et l’élément de base de la contraction musculaire.
Le glycogène résulte de la condensation d’unités D-glucose par des liaisons α(1-4) formant des
chaînes réunies par des liaisons α(1-6).
Le glycogène est très fortement ramifié la molécule de glycogène a une structure arborescente,
comme l’amylopectine, mais l’abondance plus grande des ramifications lui donne un caractère
compact plus marqué.
c. La cellulose
La molécule de cellulose résulte de la condensation exclusivement linéaire de plus de 10 000
unités de D-glucose, unies entre elles par des liaisons osidiques β(1-4).
La cellulose est un composant végétal fondamental, mais elle ne peut être attaquée par les sucs
digestifs de l’homme qui ne contiennent pas les systèmes enzymatiques nécessaires à
l’hydrolyse des liaisons β-osidiques.
Hétérosides
Les hétérosides résultent de la combinaison du groupement carbonylique libre d’un ose ou d’un
oligoside, avec une fraction non glucidique appelée aglycone
Selon la nature de l’aglycone, on distingue:
a. Les glycoprotéines
Les osides sont fixés sur les protéines par deux types de liaisons formées par condensation :
- la liaison N-osidique qui s'établit en général entre le dérivé N-acétylglucosamine et la fonction amide de l'asparagine (acide aminé)
- la liaison O-osidique est plus diverse.
Elle s'établit par le dérivé N-acétylgalactosamine et la
fonction alcool de la sérine ou de la thréonine.
b. Les protéoglycannes
Ce sont des molécules en général très volumineuses, composées par l'association covalente de
protéines et de polymères glucidiques appartenant à la famille des glycosaminoglycannes
(GAG).
Les GAG résultent de la polycondensation linéaire d'unités d'osamines et d'acides uroniques qui
peuvent être sulfatés.
La majorité de ces composés se trouvent dans la matrice extracellulaire (tissu conjonctif), dans
les membranes plasmiques et quelques-uns sont intracellulaires.
c. Les peptidoglycannes
polysides reliés par de nombreux petits peptides.
Les peptidoglycannes forment la paroi des
bactéries qui leur donne leur forme et les protège.
d. Les Glycolipides:
polyosides liés à des lipides.
e. Les protéines glyquées :
produits de la fixation chimique d'une unité de glucose.
L'hyperglycémie du diabète insulinique favorise la fixation de cet ose sur les protéines
plasmatiques (marqueur du diabète).
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